Jusqu’où ira la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) ? Depuis le début de l’année 2025, les rebelles ont conquis de nombreux territoires et semblent ne plus vouloir s’arrêter.
La République démocratique du Congo (RDC) occupe à nouveau la scène médiatique africaine.
Pour cause, depuis fin janvier 2025, la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) soutenue par le Rwanda a lancé une offensive.
Son raid s’est soldée par les prises de Goma, principale ville du Nord-Kivu et de Bukavu, principale ville du Sud-Kivu, dans l’est du pays.
Forts de ces victoires militaires, les responsables du M23 ont annoncé “continuer la marche de libération“ jusqu’à la capitale Kinshasa.
Une annonce qui rappelle les évènements qui ont fait basculer la RDC (anciennement Zaïre) dans la seconde moitié des année 1990, dans une guerre.
Neuf mois après le début de son offensive militaire, Laurent Désiré Kabila à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), une rébellion conçue et soutenue par le Rwanda, a réussi à renverser le maréchal Mobutu.
Le pourvoir de Félix Tshisekedi est-il en sursis ?
Une question suscitée par la progression rapide des rebelles et leurs supplétifs rwandais face aux Forces armées de la RDC (FARDC) qui peinent à stopper la progression des insurgés.
“Il sera difficile pour les rebelles du M23 de prendre Kinshasa. Ce nouveau conflit risque de déclencher une nouvelle guerre dans la région des Grands Lacs.
Le régime congolais bénéficie du soutien du Burundi, et certains pays de la région.
Ce qui n’était pas le cas pour Mobutu abandonné de tous“, analyse Léon Séka, un doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.